vendredi 24 août 2012

Un an plus tard...


Ça fait maintenant plus d'un an que l'accident à eu lieu.

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J'ai passé un scanner de contrôle et revu mon chirurgien. Les résultats ne sont pas bons voire même mauvais. Mon aile iliaque gauche est vraiment très abimée avec des espaces vides, et n'est pas rattachée au sacrum comme il le faudrait.


Mon chirurgien a envisagé de réopérer pour mettre des plaques afin de fixer le tout, mais j'ai mis mon véto la dessus. Hors de question de recommencer, je ne suis pas prête.
De toute les manières, après avoir fait une scintigraphie, on a pu voir que mes os sont toujours en travail, et ne laisse pas envisager une intervention pour le moment.

Il a beaucoup insisté sur le fait que les deux années qui arrivent allaient être compliquées psychologiquement. La première était un condensé en reconstruction physique. Celles qui arrivent vont être dans la tête. Devoir accepter que ma normalité d'aujourd'hui n'est plus celle d'hier. 
Que je ne suis plus capable de faire ce que je faisais avant. 
De devoir accepter mes séquelles et surtout, de me ménager pour qu'elles soient le moins importantes possible dans l'avenir. J'ai un gros doute sur ma capacité à freiner les efforts.

Bien au contraire, j'ai envie de montrer à tout le monde et à moi même que je suis capable.
Qu'aujourd'hui on arrête de me considérer comme quelqu'un de fragile. C'est assez fatiguant de passer son temps à rassurer ses proches, où encore se faire chaperonner comme un enfant qui doit être surveillé de près...

En ce moment notre vie avec JP est planifiée à la minute, nous n'avons pas de temps pour nous, car nous voulons avancer dans nos travaux à la maison. C'est notre passion, notre bonheur aussi! Alors je crois bien que rien ne pourra m'arrêter dans ma lancé. Je n'ai plus envie de perdre de temps!



Concernant les douleurs, elles sont moins fortes, mais toujours présentes. Le coté positif c'est que je n'ai  aucune douleur quand je suis à cheval, et c'est soulageant. En revanche, j'en ai des nouvelles, mais ça fait aussi parti du jeu.


Je monte d'ailleurs deux fois par semaine en balade avec Julie (et Massena). Car ça y est nous avons tous emménagé dans la nouvelle maison depuis quelques mois!

Coté boulot, j'ai crée une petite Rôtisserie ambulante en Mai, et j'ai un emplacement à La Cadière d'Azur qui est très passant. En quelques mois, j'ai réussi à créer un besoin en poulet, et beaucoup de locaux viennent régulièrement. 
L'idée était marrante au début, mais maintenant est très sérieuse et le succès est au rendez-vous. Affaire  à suivre!

Par ailleurs, nous avons perdu Bandit il y a un mois. Il a disparu (volé certainement), et nous sommes très triste. J'ai particulièrement du mal à m'en remettre. C'est dur de ne pas savoir où il est. Très dur. Ça faisait 8 ans qu'il partageait ma vie. C'était mon petit rayon de soleil... Il me manque.

Pour me consoler et me changer les idées, Jean-Philippe à fait démarrer les travaux de la carrière d'équitation plus rapidement que prévu. Elle devrait être terminée dans une semaine, j'ai hâte.
On va enfin pouvoir reprendre le boulot sérieusement avec Soprano.

Il a toujours des problèmes aux yeux, mais les analyses se précisent. À priori, il aurait des champignons dans les yeux, une sorte de mycose. On verra... 



jeudi 2 février 2012

08 mois plus tard...



À la demande générale, notamment celle de Laura, je me devais de refaire cette apparition sur mon blog, pour vous donner de mes nouvelles.
Ce n'est pas sans difficulté que je retisse un lien avec la biscotte écrasée. J'aimerai pouvoir vous expliquer que cette page commence à être tournée... et pourtant...

Déjà, je remarche normalement, même si mon kiné actuel se préoccupe assez de ma boiterie. Peu importe, dans ma tête je remarche comme avant. Bon, je dois admettre il est vrai que peut-être il m'arrive quelques fois de tituber sans avoir bu... mais rien de grave à mon gout, j'ai connu pire.

Effectivement, réécrire sur la biscotte est peut-être une bonne idée. La brèche n'est en fait pas vraiment colmatée, et je le réalise en ayant le clavier sous les doigts.
Je n'ai plus d'exutoire depuis quelques mois, même si malheureusement il m'est arrivé un jour de ne plus supporter... de ne plus supporter tout court. Et ma famille et Jean-Philippe étaient à l'écoute ce jour là...

Mais comment vous expliquer que j'ai mal, encore et toujours mal... 
Une douleur qui embaume ma hanche gauche au départ du sacrum et qui selon les jours monte dans le bas de mon dos, ou descend dans le creux de mon genou. Parfois si je marche trop, mon sacrum se coince et c'est ma jambe droite qui ne peut plus avoir l'appuis. 
Autrement dit, il m'arrive parfois de ne plus pouvoir marcher du tout, mais ça ne m'empêche pas pour autant de le faire. Et là oui effectivement, je boite "sec".
Et puisqu'ici je peux tout vous dire, j'ai également beaucoup de mal à rester assise plus de trente minutes. Passé ce délais, on dirait que mes os se calcifient, et au delà de la douleur, ma démarche est robotisée.
Je pense au moins vingt fois par jour à mon chirurgien qui m'avait expliqué que je devais me donner trois ans avant de savoir si ces douleurs seraient permanentes ou non. Pitié faites que non...

Pour ce qui est du coté positif, je suis enfin remontée à cheval! À ce jour trois fois très exactement. Mon kiné me harcelait littéralement pour que je franchisse le pas. Les deux premières semaines j'avais toujours une bonne excuse pour ne pas le faire. Une fois, il y avait trop de vent, une autre c'est Soprano qui avait un problème à l'oeil, ou encore pour la dernière j'avais pour motif que personne ne pouvait m'accompagner.
A chaque excuse mon kiné désespérait. Il me disait que si je ne le faisais pas maintenant je ne le ferai certainement plus jamais. Ça aurait été terrible et difficilement envisageable. Les chevaux c'est ma vie, et toute personne qui ne l'a pas encore assimilé ou qui essayerait de me dissuader de monter à cheval n'y a rien compris. 

À ce sujet, je n'ai pas encore réussi à mettre de mot sur le sentiment que je ressens lorsqu'une personne me demande d'arrêter l'équitation. 
C'est un comble de se battre contre soi même, contre ses peurs, et de se retrouver confrontée aux peurs des autres.
Avis à la population, que toute personne qui a des doutes concernant mon retour à cheval s'abstienne de m'en faire part, et tous ceux qui ont confiance en moi, merci de me soutenir et de m'encourager à le faire.

Allez je reviens sur la partie la plus merveilleuse de ce chapitre, en vous laissant apprécier...


Merci Marie de m'avoir mise en confiance pour cette lourde étape de ma vie, et désolée Laura et Jean-Phi d'avoir fait ça sans vous...




Je sais d'avance que vous allez me demander comment je me sens à cheval, et bien... le plaisir dépasse largement le reste.


A cheval, il m'arrive quelques fois de repenser à l'accident. Mais je n'ai pas trop d'appréhension même si parfois je suis inquiète.
Chaque seconde est un combat contre moi même. Je me dépasse à chaque décision de changement de direction ou lors d'une transition. Et oui, pas si simple de monter à cheval.

Souvent je sens mon coeur qui bat très fort au moment où je prends la décision de trotter ou plus fort, de faire fonctionner ma jambe gauche pour cadrer ses hanches.

Mes jambes on l'air de bien réagir, et mon bassin commence à se régler à peu près. Je trouve que mes mollets ne sont pas fixes, mais j'y travaille. A mon avis, je dois récupérer tous mes muscles qui me permettent de serrer mon bas de jambe.

Durant la dernière séance, Laura m'a fait travailler à cheval, et nous avons commencé avec Soprano à nous retrouver un peu. Les photos rendent assez bien du travail effectué. Soprano est rond et engage ses postérieurs, il porte haut son encolure et son attitude est plutôt bonne. Quant à moi, je me trouve assez décontractée et ma position pas trop moche, même si mes rennes sont un peu longues et mes genoux coincés dans la selle.


Soprano à des gros problèmes avec son oeil gauche qui est abimé. Il aurait une sorte d'abcès sous cornéen ou un champignon qui attaque son oeil, et il faut un équipement spécial pour faire un prélèvement pour trouver ce qui cloche.

Ma vétérinaire qui connait bien le cas Soprano, notamment ses récurrents problèmes d'œdèmes aux yeux voudrait que je l'emmène voir une spécialiste au centre de Cagnes sur Mer. 

Malheureusement les finances étant serrées, j'ai bien peur de ne pas pouvoir l'y emmener. J'ai vraiment peur qu'il perde son oeil, et ça devient urgent.

J'aimerai que le sort arrête de s'acharner contre moi, et j'espère qu'il y aura une solution pour sauver son oeil... Je désespère...