jeudi 2 février 2012

08 mois plus tard...



À la demande générale, notamment celle de Laura, je me devais de refaire cette apparition sur mon blog, pour vous donner de mes nouvelles.
Ce n'est pas sans difficulté que je retisse un lien avec la biscotte écrasée. J'aimerai pouvoir vous expliquer que cette page commence à être tournée... et pourtant...

Déjà, je remarche normalement, même si mon kiné actuel se préoccupe assez de ma boiterie. Peu importe, dans ma tête je remarche comme avant. Bon, je dois admettre il est vrai que peut-être il m'arrive quelques fois de tituber sans avoir bu... mais rien de grave à mon gout, j'ai connu pire.

Effectivement, réécrire sur la biscotte est peut-être une bonne idée. La brèche n'est en fait pas vraiment colmatée, et je le réalise en ayant le clavier sous les doigts.
Je n'ai plus d'exutoire depuis quelques mois, même si malheureusement il m'est arrivé un jour de ne plus supporter... de ne plus supporter tout court. Et ma famille et Jean-Philippe étaient à l'écoute ce jour là...

Mais comment vous expliquer que j'ai mal, encore et toujours mal... 
Une douleur qui embaume ma hanche gauche au départ du sacrum et qui selon les jours monte dans le bas de mon dos, ou descend dans le creux de mon genou. Parfois si je marche trop, mon sacrum se coince et c'est ma jambe droite qui ne peut plus avoir l'appuis. 
Autrement dit, il m'arrive parfois de ne plus pouvoir marcher du tout, mais ça ne m'empêche pas pour autant de le faire. Et là oui effectivement, je boite "sec".
Et puisqu'ici je peux tout vous dire, j'ai également beaucoup de mal à rester assise plus de trente minutes. Passé ce délais, on dirait que mes os se calcifient, et au delà de la douleur, ma démarche est robotisée.
Je pense au moins vingt fois par jour à mon chirurgien qui m'avait expliqué que je devais me donner trois ans avant de savoir si ces douleurs seraient permanentes ou non. Pitié faites que non...

Pour ce qui est du coté positif, je suis enfin remontée à cheval! À ce jour trois fois très exactement. Mon kiné me harcelait littéralement pour que je franchisse le pas. Les deux premières semaines j'avais toujours une bonne excuse pour ne pas le faire. Une fois, il y avait trop de vent, une autre c'est Soprano qui avait un problème à l'oeil, ou encore pour la dernière j'avais pour motif que personne ne pouvait m'accompagner.
A chaque excuse mon kiné désespérait. Il me disait que si je ne le faisais pas maintenant je ne le ferai certainement plus jamais. Ça aurait été terrible et difficilement envisageable. Les chevaux c'est ma vie, et toute personne qui ne l'a pas encore assimilé ou qui essayerait de me dissuader de monter à cheval n'y a rien compris. 

À ce sujet, je n'ai pas encore réussi à mettre de mot sur le sentiment que je ressens lorsqu'une personne me demande d'arrêter l'équitation. 
C'est un comble de se battre contre soi même, contre ses peurs, et de se retrouver confrontée aux peurs des autres.
Avis à la population, que toute personne qui a des doutes concernant mon retour à cheval s'abstienne de m'en faire part, et tous ceux qui ont confiance en moi, merci de me soutenir et de m'encourager à le faire.

Allez je reviens sur la partie la plus merveilleuse de ce chapitre, en vous laissant apprécier...


Merci Marie de m'avoir mise en confiance pour cette lourde étape de ma vie, et désolée Laura et Jean-Phi d'avoir fait ça sans vous...




Je sais d'avance que vous allez me demander comment je me sens à cheval, et bien... le plaisir dépasse largement le reste.


A cheval, il m'arrive quelques fois de repenser à l'accident. Mais je n'ai pas trop d'appréhension même si parfois je suis inquiète.
Chaque seconde est un combat contre moi même. Je me dépasse à chaque décision de changement de direction ou lors d'une transition. Et oui, pas si simple de monter à cheval.

Souvent je sens mon coeur qui bat très fort au moment où je prends la décision de trotter ou plus fort, de faire fonctionner ma jambe gauche pour cadrer ses hanches.

Mes jambes on l'air de bien réagir, et mon bassin commence à se régler à peu près. Je trouve que mes mollets ne sont pas fixes, mais j'y travaille. A mon avis, je dois récupérer tous mes muscles qui me permettent de serrer mon bas de jambe.

Durant la dernière séance, Laura m'a fait travailler à cheval, et nous avons commencé avec Soprano à nous retrouver un peu. Les photos rendent assez bien du travail effectué. Soprano est rond et engage ses postérieurs, il porte haut son encolure et son attitude est plutôt bonne. Quant à moi, je me trouve assez décontractée et ma position pas trop moche, même si mes rennes sont un peu longues et mes genoux coincés dans la selle.


Soprano à des gros problèmes avec son oeil gauche qui est abimé. Il aurait une sorte d'abcès sous cornéen ou un champignon qui attaque son oeil, et il faut un équipement spécial pour faire un prélèvement pour trouver ce qui cloche.

Ma vétérinaire qui connait bien le cas Soprano, notamment ses récurrents problèmes d'œdèmes aux yeux voudrait que je l'emmène voir une spécialiste au centre de Cagnes sur Mer. 

Malheureusement les finances étant serrées, j'ai bien peur de ne pas pouvoir l'y emmener. J'ai vraiment peur qu'il perde son oeil, et ça devient urgent.

J'aimerai que le sort arrête de s'acharner contre moi, et j'espère qu'il y aura une solution pour sauver son oeil... Je désespère...

1 commentaire:

  1. Fière de toi et du chemin que tu as parcouru depuis ce si mauvais jour de juillet ! Je te pardonne de ne pas m'avoir attendue pour remonter ^^ et il aura encore plein d'autres cours particulier, et de longues balades sur les chemins de Baravéou ;)
    Pour l'oeil de Soprano, ça va s'arranger je n'en doute pas.
    Plein de bisous ma belle, à demain !!!

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